On considère que les marchés du travail sont inclusifs lorsqu'ils permettent à toutes les personnes en âge de travailler, en particulier les personnes vulnérables et défavorisées, d'occuper un emploi rémunéré de qualité.
Promouvoir des marchés du travail inclusifs permet aux personnes d'intégrer ou de réintégrer le marché du travail. Il s’agit concrètement:
- de soutenir la création d’emplois, de promouvoir l’économie sociale et l’entrepreneuriat inclusif ainsi que de supprimer les obstacles au travail afin d’aider les personnes à intégrer le marché du travail;
- de prévenir la pauvreté au travail: des emplois de qualité sont essentiels, de même que des politiques axées sur une rémunération et des prestations adéquates, des droits au travail et des conditions de travail appropriées, y compris en matière de santé et de sécurité;
- de promouvoir les compétences et les qualifications et de garantir l’accès à l’éducation et à la formation des adultes afin d’améliorer le maintien sur le marché du travail et d’aider les personnes à progresser dans leur carrière.
Les solutions
Le socle européen des droits sociaux, et notamment ses principes n° 4,13 et 14, prévoit un soutien actif à l’emploi, des prestations de chômage et un revenu minimum pour chaque citoyen de l’UE.
En 2008, la recommandation de l’UE sur l’inclusion active a invité les gouvernements à élaborer une stratégie globale fondée sur trois domaines de la politique sociale: une aide au revenu adéquate, des marchés du travail inclusifs et l’accès à des services de qualité.
En ce qui concerne les marchés du travail inclusifs, des mesures pratiques telles que l’éducation et la formation des adultes, le soutien au travail, etc. ont été recommandées.
En 2013, dans son train de mesures sur les investissements sociaux, l’UE a exhorté les gouvernements à accélérer la mise en œuvre de la recommandation relative à l’inclusion active.
Un document d’accompagnement a mis en évidence deux problèmes majeurs liés aux systèmes de prélèvements et de prestations: la pauvreté au travail et les freins au travail.
En 2016, le Conseil a adopté une recommandation relative à l’intégration des chômeurs de longue durée sur le marché du travail, qui propose trois étapes clés: tout en encourageant l’inscription des chômeurs de longue durée auprès d’un service de l’emploi, chaque personne inscrite devrait se voir proposer une évaluation individuelle approfondie afin d’identifier ses besoins et son potentiel, et un accord d’intégration professionnelle au plus tard lorsqu’elle atteint 18 mois de chômage.
Pour soutenir les actions entreprises dans ce domaine, les États membres peuvent également compter sur le soutien financier de l’UE, notamment du Fonds social européen plus et de la facilité pour la reprise et la résilience.
Le comité de la protection sociale mène des travaux sur d’autres mesures dans ce domaine. La Commission coopère également avec les États membres dans le cadre du Semestre européen.
Documents de référence
- Portraits of labour market exclusion – Fruit d'un projet conjoint entre la Commission et la Banque mondiale, cette publication décrit des personnes inactives et à la recherche d'un emploi dans 6 pays de l'UE (Estonie, Lituanie, Roumanie, Hongrie, Bulgarie et Grèce)
- Portraits of Labour Market Exclusion 2.0 – Faces of Joblessness: cette étude conjointe de la Commission européenne, de la Banque mondiale et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) vise à mieux comprendre les obstacles sur le marché du travail et à faciliter le soutien à l’emploi et l’élaboration de politiques en faveur de l'inclusion sociale.